Le Livre d’ISHIHARA permet la détection des anomalies de la vision des couleurs.
Chaque page contient un ou deux chiffres à reconnaitre.
LA VISION DES COULEURS DES DALTONIENS
Ils voient plus ou moins gris, mais pas les vraies couleurs, ne distinguent pas notamment le rouge et le vert.
Daltonisme : qu’est-ce que c’est ? Il s’agit d’une anomalie de la vision. Dans la majorité des cas, d’origine génétique. Le daltonisme peut apparaître suite à une maladie des yeux ou à une maladie générale, comme le diabète.
Rappel historique: C’est un physicien anglais, John Dalton, qui au XVIIIe siècle a décrit les premiers symptômes de l’atteinte de la vision des couleurs, dont il était lui-même affecté. Thomas Young, médecin anglais, a, lui, apporté sa note médicale.
Comment perçoit-on les couleurs ? La vision des couleurs se fait grâce à la rétine, située à l’arrière de l’œil. Cette dernière est constituée de plusieurs couches de cellules, notamment celles de la vision. Dans ces cellules il y a les cônes, qui permettent la vision des couleurs, et les bâtonnets, grâce auxquels on peut voir la nuit.
Trois couleurs principales. Au centre de la rétine, se trouve un grand nombre de cônes que l’on divise en en trois catégories spécifiques, une pour chaque couleur fondamentale : le rouge, le vert et le bleu.
Les couleurs vues de l’intérieur. Une fois la couleur captée, elle est transmise au cerveau grâce au nerf optique. Elle est codée sous forme de signal. Le cerveau élabore alors la sensation colorée, créée au niveau du cortex visuel, puis d’autres centres du cerveau nous permettent de percevoir les couleurs.
A l’instar des traitements optiques qui ne guérissent pas comme les amétropies , pourquoi ne pas penser à un traitement des dyschromatopties congénitales ? Un traitement palliatif conçu en vue d’une aide et non d’une guérison. Longtemps on y a renoncé en invoquant des raisons sécuritaires. Ces dernières sont toujours d’actualité et il ne s’agit pas de les contourner, notamment pour certains métiers :
conducteur de trains, pilotes d’avion etc…L’accès à ces métiers est régi par des examens contraignants où la vision des couleurs est primordiale et il n’est pas question dans cet essai d’y renoncer. Mais en dehors de ces métiers, nombreux sont les dyschromates qui souffrent quotidiennement suite aux aléas de leur infirmité.
Que la dyschromatoptie soit connue ou méconnue du sujet, les conséquences sont d’ordre social et professionnel.
Dans cette tentative de traitement, une méthode a été esquissée. Une vingtaine d’enfants dyschromates en ont bénéficié. Nous en rapportons les résultats.
Evidemment un traitement qui ne prétend pas la guérison, mais qui tente de concilier le patient avec la vie quotidienne, où l’appellation des couleurs requiert de chacun de nous un comportement normal.
Il peut s’agir des feux de la circulation routière, des couleurs des composants et fils électriques, des différentes méprises quand on se trompe de couleur, etc.…
Observations cliniques
Il nous est permis d’examiner et de suivre un grand artiste parisien, daltonien avéré, et qui peint d’une façon remarquable des coquelicots. Le vert et le rouge de la fleur sont très bien reproduits.
Nous nous sommes demandés comment a t’il pu y arriver ?
La réponse est simple : par l’exercice. En travaillant quotidiennement ses couleurs, il arrive à reproduire avec fidélité les vraies couleurs de la nature.
Pourquoi ne pas s’en inspirer pour promouvoir une méthode de traitement des anomalies de la vision des couleurs ? C’est ce que nous avons tenté de faire auprès d’enfants motivés.
Les essais de traitement
A la demande des parents le traitement a été soumis à des enfants daltoniens. Leur daltonisme est prouvé par
l’examen aux planches d’ ISHIHARA.
Matériel requis
1- Des planches rappelant les couleurs fondamentales et le résultat de leurs combinaisons.
Le patient est appelé à reproduire ces mélanges sur des rectangles vierges.
2- Des planches constituées de rectangles blancs, disposés en colonnes horizontales. Seul le premier rectangle
est coloré ; cette couleur sert de modèle ; le jeune patient est invité à colorier le reste des rectangles blancs
selon le modèle.
Au préalable le candidat au traitement est initié à l’apprentissage des couleurs fondamentales et au résultats
de leurs mélanges.
NOUVEAU : 2013
AIDE AUX DALTONIENS PAR DES LUNETTES
Publiée le mardi 12 février 2013
Un chercheur découvre des lunettes annulant les effets du daltonisme
Sans le vouloir, un chercheur britannique a découvert des verres susceptibles d’aider un grand nombre de daltoniens à mieux percevoir les couleurs dans leur vie quotidienne. Initialement développé pour un usage médical, cet équipement optique de couleur violette, baptisé Oxy-Iso, aide le personnel soignant à mieux percevoir la vascularisation du patient et d’éventuelles ecchymoses. Ces lunettes, mises au point par l’américain Mark Changizi, intensifient le contraste entre la couleur de la peau et celles des vaisseaux sanguins. Les utilisant pour la première fois, le Dr. Bor de l’Université du Sussex (Grande-Bretagne), daltonien de son état, a constaté une amélioration spectaculaire de sa vision. Il s’est dit « parcouru par un frisson d’excitation » en voyant des choses « jusqu’ici invisibles » à ses yeux.
En effet, les lunettes Oxy-Iso, distribuées par la société 02AMP, filtrent les rayons qui interfèrent avec la capacité de distinguer différentes nuances de rouge et de vert. Sans lien avec leur but initial, elles compensent ainsi les conséquences de la deutéranopie, forme la plus répandue de daltonisme. La révélation du Dr. Bor a été corroborée par de nombreux témoignages de daltoniens ayant eux aussi constaté les mêmes effets sur leur vision. Il ne s’agit pas cependant d’une solution miracle, car ces verres nuisent à la vision des jaunes et des bleus… Leur prix, de 250 euros, peut aussi être rebutant. Cet équipement peut cependant s’avérer une aide efficace dans certaines situations pénibles pour les daltoniens… comme la phase d’habillage du matin ! Rappelons que ce trouble de la vision touche 8% de la population masculine et 0,5% de la population féminine.