La migraine survient par crises. Le terme lui même est banalisé à tel point qu’il désigne n’importe quel mal de tête.
En fait il y a les maux de tête habituels: un lendemain de soirée chargée, le mal de tête suite à une contrariété, ou une infection voisinage: grippe, affection rhino-pharyngé, otite, sinusite; ou suite à des problèmes dentaires, oculaires: nécessité de porter des lunettes, insuffisance de convergence.
Les crises de migraine vraies sont elles aussi déclenchées par de nombreux facteurs internes et externes : allergie, intolérance digestive, excitations sensorielles, entre autres visuelles comme la
lumière du soleil ou des éclairages forts. mais ces migraines ont des caractéristiques, quelles soient avec signes précurseurs ou pas.
Ce sont des crises douloureuses de la moitié de la tête, tantôt la moitié droite du crâne tantôt la moitié gauche. Douleur intense, pulsatile ( bat au rythme du cœur ), aggravée par tout effort, la lumière et le bruit.
Parfois précédées par la vision de plusieurs points blancs scintillants, mobiles, ou une seule tache, bordée d’une frange lumineuse éblouissante; la tache s’élargit et s’étend vers la périphérie du champ visuel. Elle est entourée d’une bordure en zigzag en ligne brisée de couleur blanche: c’est la migraine ophtalmique.
Chez la femme les crises correspondent des fois à la période des règles.( c’est la migraine cataméniale). Des nausées et vomissements peuvent s’y ajouter, ainsi que des difficultés à parler et articuler.
Le migraineux cherche alors le calme, dans l’obscurité. Son humeur est dégradée, il est irritable et dépressif. Ces crises durent de quelques heures à trois jours. Entre les crises le migraineux est parfaitement normal.
La migraine est une vraie maladie à part entière: elle correspond chez le migraineux à la susceptibilité de certaines de ses artères cérébrales à se spasmer, se rétrécir, puis à se dilater (vasodilatation) par la suite.
Cette susceptibilité, c’est un véritable terrain propice, souvent familial. On est migraineux après l’adolescence puis la fréquence diminue avec l’âge. On estime à 20% les migraineux qui le restent à vie.
Qu’est-ce que la migraine opthalmique ?
La migraine ophtalmique peut potentiellement toucher les 18 % de femmes migraineuses. Qu’est-ce qui la caractérise ? Comment la traiter ? (Article paru sur www.linternaute.com – 21 septembre 2004)
La migraine ophtalmique, aussi appelée migraine avec aura, est un des types de migraine. On parle d’aura car elle débute par des troubles visuels qui touchent généralement les deux yeux. Le phénomène varie d’un individu à l’autre mais globalement les malades voient comme un point scintillant qui grossit progressivement jusqu’à en gêner la vision, parfois des zigzags lumineux qui migrent d’un côté ou de l’autre, ou encore un effet de kaléidoscope.
Un tel phénomène peut naturellement paniquer, mais il n’a en réalité aucune conséquence, sauf les maux de tête qui s’en suivent. En effet, si certaines personnes présentent ces symptômes visuels sans avoir de maux de tête, le plus souvent, ces sensations visuelles précèdent de fortes céphalées qui vont toucher la moitié du crâne et dont la douleur peut être accentuée par la lumière.
Dans un tel état, les migraineux sont souvent aussi pris d’un coup de fatigue, de nausées, voire de vomissements. Lors de ces crises, telles que peuvent potentiellement les connaître 7 millions de Français, le mieux est de rester couché dans l’obscurité, à l’écart de tout bruit.
La migraine ophtalmique a son origine dans le cerveau. Son traitement est le même que pour les autres types de migraine : traitement de crise et traitement de fond. Des traitements qui sont adjugés au cas par cas par des professionnels. Et, plus qu’ailleurs, l’automédication n’est pas un bon remède pour les migraineux, qui doivent s’en remettre aux spécialistes.
Prévention et traitement :
Chaque migraineux apprend avec le temps à prévenir ses crises: certains aliments pour les uns, les contrariétés pour les autres; la fatigue, le jeûne et le climat (froid, chaleur, vent…) pour certains.
Il y a deux traitements :
Un traitement de la crise : à base de dérivés de l’ergot de seigle, et plus récemment les triptans, nouvelle classe thérapeutique.
Un traitement d’entretien : Recommandé si le nombre de crises devient conséquent. Destiné à agir sur le terrain et par conséquent à diminuer la fréquence des crises.
Des essais de différents médicaments s’avèrent souvent nécessaires. Il ne faut certainement pas se décourager.